LE POINT DE VUE DE NOTRE REVENUE MANAGER

Alors que nous entamons une nouvelle année, nous souhaitons partager avec vous le bilan du marché de la location saisonnière en 2024 ainsi que nos perspectives et objectifs pour 2025.

Bilan du marché de la location saisonnière 2024

L’année 2024 a été marquée par un contexte économique et politique complexe, influençant fortement le secteur.

  • Un dynamisme sous influence des JO : Les Jeux Olympiques ont généré des opportunités, mais également des défis imprévus.
  • Un contexte économique délicat : L’inflation et la baisse du pouvoir d’achat ont impacté la demande.
  • Hausse de l’offre sur les plateformes : Airbnb a enregistré une croissance de +20 % (soit 200 000 annonces supplémentaires), augmentant la concurrence et exerçant une pression à la baisse sur les tarifs.
  • Évolution des comportements des voyageurs :
    • Séjours plus courts (durée moyenne nationale : 3,9 nuits).
    • Réservations de dernière minute en forte hausse.
    • Recherche accrue du meilleur rapport qualité-prix.

Bilan ImmoGroom 2024

Malgré un contexte difficile, nous avons su maximiser vos revenus grâce à des décisions stratégiques et une gestion rigoureuse :

  • Prix moyen par nuit : +5,8 %.
  • Taux d’occupation payé : +13,2 %.
  • Revenu par chambre disponible (RevPAR) : +19,7 %.
  • Durée moyenne des séjours : +5,4 %.
  • Fenêtre de réservation : -12,7 %, reflétant l’essor des réservations de dernière minute.

Côté évènementiel nous dressons un bilan plutôt mitigé sur 2024.
Un MIPIM et un FIF en demi teinte avec des prix à la baisse et des durées de séjour à la baisse également. A l’inverse le LIONS a été excellent à tout point de vue cette année !

Perspectives du marché pour 2025

Nous prévoyons une croissance modérée mais stable pour le marché de la location saisonnière, avec plusieurs tendances clés :

  1. Une baisse initiale de la concurrence
    Le durcissement des réglementations et les exigences de qualité imposées par Airbnb, couplé aux modifications fiscales de 2025, devrait réduire temporairement le nombre d’annonces.
  2. La montée des séjours courts et des réservations de dernière minute
    Nous anticipons une poursuite de ces tendances, renforçant la nécessité d’une flexibilité accrue.
  3. Une demande plus importante pour des logements de qualité
    Les voyageurs privilégient des expériences immersives et des hébergements de qualité supérieure.
  4. L’importance croissante des outils technologiques
    L’utilisation d’outils de revenue management et d’intelligence artificielle seront l’une des clés pour 2025.

Nos objectifs en 2025

Pour anticiper ces prévisions, nous mettrons en œuvre des actions concrètes :

  • S’adapter à la flexibilité des voyageurs :
    • Encourager les longs séjours réservés à l’avance avec des tarifs plus attractifs.
    • Optimiser les séjours courts et les réservations de dernière minute.
  • Suivre les régulations :
    Nous restons informés des nouvelles réglementations locales pour minimiser leur impact et en tirer parti.
  • Optimiser la gestion des prix :
    Nous continuerons à perfectionner nos stratégies de revenue management à l’aide d’outils à la pointe pour garantir les meilleurs résultats.
  • Diversifier les plateformes :
    En plus d’Airbnb et Booking, nous souhaitons dynamiser la plateforme VRBO et favoriser les réservations directes via notre site ImmoGroom.

Pour conclure :

Nous sommes plus que jamais prêts à attaquer l’année 2025 et nous allons effectuer un travail en continu sur la partie Distribution et Revenue Management pour rester au-dessus du marché et offrir les meilleurs revenus à nos propriétaires.

Si vous avez des questions ou souhaitez échanger sur vos objectifs pour l’année à venir, n’hésitez pas à nous contacter.

LOI LE MEUR : UN TOURNANT POUR LES LOCATIONS DE COURTE DURÉE🖋️

Adoptée en 2024, la loi Le Meur, souvent appelée “loi anti-Airbnb”, vise à encadrer strictement les locations touristiques pour répondre aux déséquilibres du marché immobilier et limiter les abus dans ce secteur en plein essor.
Destinée aux professionnels et particuliers, elle impose des obligations plus strictes aux propriétaires de meublés de tourisme et aux gestionnaires immobiliers.

Voici les principales mesures :

1. Réduction des avantages fiscaux :
Pour les meublés non classés, l’abattement fiscal passe de 50 % à 30 %, avec un plafond de 15 000 € de revenus locatifs annuels (contre 77 700 € auparavant).
Pour les meublés classés, l’abattement diminue de 71 % à 50 %, plafonné à 77 700 de revenus locatifs annuels (contre 188 700 € auparavant).

2. Obligation d’enregistrement :
Chaque meublé de tourisme devra être enregistré via un téléservice national, avec un numéro unique.
Ce système entrera en vigueur d’ici 2026. En cas de non-conformité, les amendes peuvent atteindre 10 000 € pour défaut d’enregistrement et 20 000 € pour fausses déclarations.

3. Réduction de la durée de location autorisée :
Dès le 1er janvier 2025, les communes pourront abaisser le seuil annuel maximal de 120 jours de location à 90 jours, via une délibération motivée.
Ce seuil ne concerne uniquement les locations de résidences principales.

4. Encadrement dans les copropriétés :
Les règlements de copropriété devront clarifier la possibilité ou l’interdiction de la location en meublé touristique, facilitant ainsi les restrictions dans certains immeubles.
Le nouveau texte impose clairement aux copropriétés de mentionner de manière explicite l’autorisation ou l’interdiction de location de meublés de tourisme.
Une majorité des deux tiers suffit désormais pour interdire ces activités dans les copropriétés contre l’unanimité auparavant.

Conclusion 
Les collectivités locales gagnent en pouvoir pour limiter l’impact des plateformes comme Airbnb sur l’accès au logement, mais cela pourrait pénaliser les petits propriétaires par rapport aux grandes structures qui disposent de plus de ressources pour se conformer à ces exigences.

La loi Le Meur marque une volonté de réguler le marché des locations saisonnières, mais elle risque de freiner la dynamique du secteur pour les indépendants.

Nouvelles règles sur la TVA pour les locations courtes durées

Pour rappel et depuis le 1er Janvier 2024, les règles concernant la TVA pour les locations meublées de courte durée ont été modifiées, impactant les propriétaires proposant des hébergements via des plateformes comme Airbnb.

Le changement concernant la TVA en parahôtellerie a effectivement été introduit avec une mise à jour de la doctrine fiscale dans le BOFIP, en Aout 2024.
 
Voici ce qu’il faut retenir 📌

Seuils de chiffre d’affaires
Les propriétaires de biens meublés sont soumis à la TVA si leur chiffre d’affaires annuel dépasse 91 900 euros (seuil pour les prestations de services en 2024 pour les activités de parahôtelleries uniquement).

En dessous de ce seuil, ils peuvent bénéficier de la franchise en base de TVA, leur permettant d’être exonérés de TVA.

Les propriétaires dépassant ce seuil doivent déclarer leurs revenus locatifs en incluant la TVA.
Il existe cependant un seuil de tolérance à hauteur de 101 000 euros de chiffre d’affaires maximum à ne pas dépasser…
En cas de dépassement du seuil de tolérance, votre entreprise perd le bénéfice de la franchise en base dès le premier jour du mois au cours duquel intervient ce dépassement.

Critères des prestations para-hôtelières
L’assujettissement à la TVA ne repose pas seulement sur les revenus. Il s’applique également si au moins trois des quatre prestations para-hôtelières suivantes sont proposées :
1. Fourniture de petit-déjeuner : La mise à disposition régulière de repas matinaux.
2. Nettoyage des locaux : Cela inclut le ménage durant le séjour (et non uniquement entre deux locataires).
3. Linge de maison : Draps, serviettes, ou linge fourni systématiquement pour l’usage des locataires.
4. Accueil ou réception : Une assistance ou une réception active pour les locataires, qu’elle soit en personne, automatisée (bornes, codes), ou à distance.

Taux de TVA applicable
Les prestations d’hébergement relèvent du taux réduit de 10 % (incluant les services comme le ménage ou la réception).
En revanche, des services annexes (location de vélos, activités) peuvent être soumis au taux normal de 20 %.

Exceptions 
Les locations purement résidentielles sans prestations para-hôtelières restent exclues du champ de la TVA.
Cela concerne, par exemple, des locations sans linge fourni ni ménage régulier. Ces activités continuent d’être régies par le régime des revenus fonciers ou des BIC (bénéfices industriels et commerciaux).

Quelques Informations pratiques pour les propriétaires :
– Enregistrement fiscal : Les propriétaires concernés doivent s’immatriculer à la TVA.
– Récupération de la TVA : Ils peuvent déduire la TVA sur les dépenses liées à l’activité (travaux, équipements, frais de gestion).
– Analyse de rentabilité : Le passage à la TVA peut être un atout si les charges déductibles sont importantes.

Conclusion
Ces nouvelles règles visent à clarifier le statut des locations de courte durée et à réduire les distorsions de concurrence avec les professionnels du secteur hôtelier.
Les propriétaires doivent analyser leurs prestations et leur chiffre d’affaires pour anticiper leur éventuelle soumission à la TVA.

Pour tout accompagnement, contactez votre expert-comptable.

Article rédigé en partenariat avec notre expert-comptable, le cabinet Ferrua Ribes https://www.ferrua-ribes.com/

📢 Focus sur le DPE : Un enjeu clé pour la location saisonnière !

À partir de 2025, les locations saisonnières devront répondre à des critères énergétiques plus stricts pour se conformer aux obligations de rénovation thermique. Voici ce qu’il faut retenir :

  • Les logements déjà déclarés comme meublés devront atteindre au minimum l’étiquette D d’ici 2034.
  • Les logements nouvellement mis en location dès 2025 devront afficher une étiquette E.
  • Les logements classés F ou G ne pourront plus être mis en location, sauf s’il s’agit de la résidence principale du propriétaire.

🔍 Pourquoi cela vous concerne ?
Même pour de la location saisonnière, ces nouvelles normes peuvent impacter votre activité. Il est essentiel d’anticiper ces évolutions pour éviter des interruptions de location à l’avenir.
De plus, un bon classement énergétique :

  • Améliore le confort de vos locataires, été comme hiver.
  • Réduire les coûts énergétiques, un atout supplémentaire pour séduire vos voyageurs.

🛠️ Que pouvez-vous faire ?

  • Réalisez un DPE pour évaluer la performance énergétique actuelle de votre logement.
  • Envisagez des travaux d’amélioration si nécessaire : isolation thermique, modernisation des systèmes de chauffage, remplacement des fenêtres, etc.
  • Profitez des aides financières disponibles pour faciliter vos rénovations (selon votre région ou pays).

🌱 Notre engagement :
En tant qu’agence, nous sommes là pour vous accompagner :

  • Nous pouvons vous mettre en relation avec des professionnels qualifiés pour réaliser un DPE ou des travaux adaptés.
  • Nous sensibilisons vos locataires à des gestes éco-responsables pour une consommation plus raisonnée (limiter l’usage de la climatisation, éteindre les lumières, etc.).

Anticiper ces nouvelles normes, c’est assurer la pérennité de vos revenus locatifs tout en proposant un logement plus respectueux de l’environnement et plus attractif pour vos voyageurs. 🌍✨