Au premier abord, la législation en matière de déclaration de revenus locatifs saisonniers peut paraître assez abstraite. Se lancer dans la location en courte durée, gérer ses logements, ses voyageurs, sa communication sont autant de tâches à accomplir quotidiennement : dès lors, comment gérer la déclaration de ses revenus locatifs en courte durée ?

C’est ce que nous allons vous expliquer dans ce nouvel article, en simplifiant au mieux les diverses législations en vigueur en France afin que vous puissiez vous y retrouver.

Loueur saisonnier : différents statuts

Deux régimes sont en vigueur en France en 2017, le régime réel et le régime forfaitaire, suivant que vous souhaitiez déduire, ou non, vos charges et frais de vos recettes annuelles.

  • Le régime réel : Le régime réel vous permet de déduire l’ensemble de vos frais et charges de vos recettes annuelles (loyers et charges), qui sont les charges de propriété et gestion (frais financiers et amortissement) et les charges liées à la location (frais de communication, par exemple). Afin de bénéficier de ce régime, il vous suffit de le notifier par lettre à votre service des impôts.
  • Le régime forfaitaire : C’est le régime de micro-entreprise, aussi appelé “micro-BIC” (pour Bénéfices Industriels et Commerciaux). Celui-ci vous permet de réaliser un abattement forfaitaire sur vos recettes annuelles, comprenant vos loyers et vos charges. L’ensemble des frais étant pris en compte, aucune déduction supplémentaire ne peut être appliquée.

Location saisonnière classique, gîte rural classé ou chambre d’hôte ?

Si vous possédez une location saisonnière dite “classique”, vous pouvez bénéficier du régime forfaitaire si vos recettes ne dépassent pas 32 900€/an. Un abattement forfaitaire de 50% est appliqué sur ces recettes, c’est-à-dire que vous n’êtes imposable que sur la moitié de vos loyers et charges de l’année. Si vos recettes dépassent ce montant, vous relevez alors obligatoirement du régime réel.
Si vous possédez un gîte rural ou location “classée” ou encore une chambre d’hôte, vous pouvez bénéficier du régime forfaitaire jusqu’à un montant de 82 200€/an, vous permettant un abattement forfaitaire de 71%. Si vos recettes dépassent ce montant, vous êtes alors automatiquement rattaché au régime réel.

Régime réel ou forfaitaire, cette décision vous revient : n’hésitez pas à faire appel à un comptable si vous voulez bénéficier des meilleurs conseils pour votre location saisonnière. Notez que d’un point de vue plus général, le régime forfaitaire est réputé comme étant beaucoup plus simple et plus facile à gérer. Il est idéal pour les particuliers, notamment. Le régime réel, en revanche, est plus complexe et nécessite de faire obligatoirement appel aux services d’un comptable professionnel. Vous pouvez retrouver toutes les informations officielles [sur le site du gouvernement](https://www.impots.gouv.fr/portail/particulier/les-locations-meublees” target=”_blank).